
Michel évoquait peu sa propre expérience de la guerre, il avait plus tendance à rapporter les faits d’autres frères d’armes. Nous réussissions à avoir des bribes d’informations grâce aux témoignages de ses proches.
Il nous livre son vécu à travers son œuvre, mais un gros travail de recherches historiques et personnelles est nécessaire en parallèle afin de saisir au mieux les raisons de ce mal-être qui le hantait.
Encore ce week-end, j’entendais des comparaisons se faire entre l’étendu des traumatismes d’un soldat ou d’un autre en fonction des périodes de guerre et des faits vécus. S’il vous plait, ne comparez pas ce qui n’est pas comparable et encore moins ce que vous êtes dans l’incapacité de comparer.
Beaucoup de soldats sont retournés à la vie civile avec des traumatisme une fois la seconde guerre terminée, ce syndrome peut toucher n’importe qui de manière aléatoire. Ils sont restés dans l’ombre, on ne parlait pas de ce sujet, voire très peu. Ils gardaient leurs traumatismes pour eux, de peur de s’exposer aux critiques des autres.
Je pense à tous ces gens qui y ont laissé une partie de leur âme et qui sont morts pour la France des jours, des mois, voire des années après.
Ils se sont battus comme ils ont pu contre ces traumatismes qui ne cessaient de les hanter au quotidien, ils restent les grands oubliés de ces guerres.
Je pense aussi à tous ceux qui se battent aujourd’hui contre ce syndrome suite à des faits vécus sur les terrains actuels (soldats, journalistes, humanitaires, etc.)
Michel nous livre un témoignage poétique d’une beauté incroyable. Avec le temps et le travail, les pièces du puzzle s’assemblent. Il fait partie de ces gens morts pour la France, dans l’indifférence.
Le suicide n’est pas un choix, c’est la conséquence d’une maladie qui ne cesse de se développer et sur laquelle les mots ne sont pas posés.