Pour Mouchka, morte le samedi 6 août 1960 (Michel Bernanos) ,
©Jeanne Bernanos et ses cinq ainés : Chantal, Yves, Claude, Michel et Dominique Comme ces oiseaux
Dans la cage prison
Qui se meurent d’être seuls
Tu es peut-être morte d’avoir été seule
A pas lents j’allais vers toi
Mais le désir de cueillir des fleurs m’a retardé
Je te jure que je ne savais pas
Qu’a mes côtés déjà le trop tard s’était installé
La mort dans ma tête
N’avait jamais été pour toi
Pourquoi l’avoir saisie si vite
Il est vrai que nul ne peut la saisir
Pour toi le printemps n’a pas donné de fleurs
Les saisons prévenues avaient toutes de la peine
Du ciel en pluie les larmes se sont mises à couler
Accompagnées sourdement des sanglots de l’orage
J’aurais dû veiller de plus près à tes peines
Les miennes hélas t’ont cachée à mon cœur
Jamais plus mon âme ne dira Maman
Seul désormais mon cœur hurlera ton nom
Ce n’est que ton sourire
Que garde mon souvenir
Grande dame grande allure
Pouvais-tu partir sans aimable visage
Si tu as tendu ta main droite vers la droite
Si tu as tendu ta main gauche vers la gauche
C’est le vide souple comme la soie que tu as rencontré
Mais bien vite remplacé par la joyeuse présence de tous
ceux qui là-haut impatients t’attendaient