
Beaucoup d’enfants se sont retrouvés orphelins de père et mère à la suite de l’exode ou des bombardements. Ces sont ces enfants que l’on retrouvait seuls, squattant des maisons vides et qui se débrouillaient comme ils le pouvaient pour se nourrir depuis parfois plusieurs années.
Par ailleurs, des centaines de milliers d’enfants nés de viols ou d’amours cachés lors des invasions, des occupations et des captivités, sont laissés pour compte. Il y aussi les quelques petits qui reviennent de camp de concentration, traumatisés et choqués, orphelins également, très souvent.
Enfin, il y a les enfants du chaos, ces petits Allemands dont on commence tout juste à parler. Après 1945, ils vécurent une véritable tragédie.

Toutes ces petites vies cassées, ces enfants qui ont grandi plus vite que prévu et qui forment cette génération qui n’a que peu connu l’insouciance et qui fut très tôt confrontée aux horreurs de la guerre.
On ne peut s’empêcher de penser aux enfants d’aujourd’hui qui vivent dans des conditions similaires dans les pays actuellement en guerre.
C’est notamment pour eux que Michel écrivait courant 1950-1960, ceux qui ne jouent plus, ceux dont on a volé l’enfance.
