Mars 1941, les Etats-Unis commencent à rentrer dans le conflit avec le vote de la loi prêt-bail qui va leur permettre de fournir du matériel militaire aux Britanniques à des conditions financières avantageuses.
Cela engendre un nombre accru de convois sur l’Atlantique. Ces convois sont constitués en moyenne d’une quarantaine de navires marchands alignés en petites colonnes de quatre à six bateaux très espacés, tous entourés d’escorteurs pour les protéger (Corvettes, Chasseurs et autres).

Les U-BOOTS de la Kriegsmarine attaquent ces convois en « meutes de loups« , tactique théorisée dans les années 30 par l’armée allemande. Ces sous-marins se regroupent tous sans se faire repérer et torpillent sans arrêt les convois alliés ainsi fragilisés, submergeant par la même, les escorteurs.
Cette technique fit l’âge d’or de la Kriegsmarine qui coulait ainsi un nombre inconsidérable de bateaux.
A partir de 1942, les allemands produisent en moyenne 20 U-BOOTS par mois, les alliés ont du mal à rivaliser. C’est la Marine Marchande de la France Libre qui va subir l’essentiel des pertes.
Les Allemands n’ont pas toujours de cible précise, visent d’abord les plus gros tonnages et les pétroliers ou transports de munitions. Quand une torpille touche un navire, la corvette la plus proche se lance frénétiquement à la recherche du meurtrier, tout en voyant la meute procéder à d’autres attaques en différents endroits.
Les corvettes peuvent prêter main-forte aux bateaux de secours en cas de naufrage, mais la priorité reste de contre-attaquer.
Une scène de sauvetage est toujours pénible : le mazout du bâtiment coulé flotte et crée une nappe parfois enflammée, dans laquelle se débattent les quelques rescapés, et où l’on voit aussi des corps inanimés flotter sur le ventre, au milieu des débris.
Résister sur les mers – Une histoire de la Marine française libre – Luc-Antoine LENOIR
