LA MONTAGNE MORTE DE LA VIE – Version Poche – à paraitre au 8 septembre 2022 – Editions de l’Arbre Vengeur

Ce roman mythique de Michel Bernanos est une sidérante synthèse de plusieurs genres littéraires qu’il transcende.

Le lecteur se voit ainsi embarqué en pleine mer à bord d’un bateau pirate in fine bloqué sur un temps interminable au milieu de nul part. Le personnage principal est un jeune mousse perdu au cœur d’un véritable cauchemar quand l’équipage ravagé par la faim et le mauvais alcool commence à se regarder de manière angoissante.

On continue par une tempête monumentale, donnant vie à un cyclone effrayant qui engloutit les derniers survivants comme si les enfers les accueillaient. Deux naufragés ressortiront de la gorge infernale : le jeune mousse qui nous raconte son aventure et un vieux briscard qui l’a protégé.

Les voilà vite échoués sur un rivage peuplé d’hommes statufiés au sein d’une végétation dense, le tout situé au pied d’une montagne de couleur rouge sang écrasante et littéralement personnifiée. Portés par un seul et maigre espoir, ils entreprennent de gravir cette masse rocheuse qui les observe et semble animée d’une vie propre.

Cette ascension constituera l’acmé de ce livre qui sort du réel pour nous projeter dans un autre monde.

Michel rédigeait La Montagne Morte de la Vie en seulement 19 jours. A la lumière de son parcours de vie, un rapprochement avec les blessures de l’âme d’après-guerre est incontestable.


La Montagne morte de la vie est un de ces textes que les amateurs de fantastique se passent presque sous le manteau, comme un trésor précieux qu’il ne faudrait pas abimer. 

Hubert Prolongeau, 2017, Télérama