15 décembre 1944, Michel quitte le Chasseur 12. Il rejoint la France à compter de cette date et serait arrivé par le port artificiel d’Arromanches. Il passe quelques jours de permission à Avalon près d’Auxerre en janvier 1945.
On raconte quelques anecdotes dans la famille, dont celle selon laquelle il se serait retrouvé face à face avec un soldat Allemand en pleine campagne. Les deux hommes auraient sorti leur arme par peur réciproque et seraient repartis chacun de leur côté après de longues minutes d’hésitation. Ce moment a dû leur paraitre durer une éternité.
Cette situation a pu se produire lorsqu’il rejoignait Auxerre en partant des côtes Normandes. La plupart des villes venaient d’être libérées quelques mois avant, mais la bataille des Ardennes était en train de sévir (du 16/12/44 au 25/01/45). Il est fort possible que certains soldats allemands aient erré quelques mois en France pour ne pas être fait prisonniers. La France n’était pas encore véritablement stabilisée.
Enfin, Michel ne détenait pas de véhicule et étant donné la situation en France fin 44, il a certainement rejoint Auxerre par ses propres moyens (lignes de chemin de fer cuites et secteurs sérieusement touchés par les bombardements).
Il est ensuite très vite affecté à la Mission Militaire des Affaires Allemandes – Organisme chargé des intérêts de la France en Allemagne occupée. Malheureusement, je ne trouve que peu d’infos sur cet organisme créé à la hâte après la libération de Paris et dissout tout aussi rapidement l’année suivante.
Cette carte est vraiment très intéressante. On y voit notamment les deux assauts par débarquement, celui du nord et celui du sud, par lesquels les troupes prenaient ainsi en étaux les positions ennemies. Il y a la bataille des Ardennes aussi qui a été féroce. Les poches de résistance allemande sont intéressantes à repérer, situées sur des points stratégiques. Notamment Falaise qui comportait un important QG allemand.