Angoisse – Exploration d’une Collection – Vol.1 et Vol.2 – Ed. Artus Films

Superbe travail de Philippe Gontier et Laurent Mantese. Le Fleuve Noir, c’est l’éditeur de romans populaires par excellence, les récits de la collection Angoisse comportent de nombreux auteurs de talent.

Cette collection est lancée en 1954 et regroupe le fantastique, l’épouvante, le thriller et la science fiction. Il était demandé aux auteurs de procurer à leurs lecteurs les mêmes sensations qu’un film d’épouvante ou de science-fiction, ceux qui sont en vogue dans le cinéma d’après-guerre. Parmi les pures merveilles cinématographiques de l’époque, citons La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946).

Les mythiques couvertures de ces romans sont signées Michel Gourdon. Il crée aussi le fameux logo à tête-de-mort qui devient l’emblème de la collection.

Cette collection devient une véritable école du fantastique francophone durant ses 20 années d’existence. Y participèrent des écrivains de la littérature générale tels José-André Lacour ou René Bonnefoy ou encore de futurs cinéastes comme Jean-Claude Carrière. Elle révélait aussi de nombreux écrivains de talent.

C’est ainsi que Michel participait à cette aventure éditoriale sous le pseudonyme Michel Talbert avec deux premiers romans en 1963 : Les nuits de Rochemaure et La grande Bauche, puis un dernier en 1964 : Le mort veille.

Classé parmi les meilleurs auteurs de la collection par Jacques Baudou, je pense que Michel a commencé à se forger son style littéraire avec les éditions du Fleuve Noir par le fantastique, le policier, le thriller et la science-fiction.

Le volume 3 sort courant juin 2023, en plus de nombreux travaux de recherches, il comprendra une biographie de chaque auteur ayant participé à la collection Angoisse du Fleuve Noir.

Approche écologique/critique dans les œuvres de Michel Bernanos – Katarzyna GADOMSKA

Par son travail remarquable, Katarzyna GADOMSKA, Docteure et Enseignant-Chercheur à l’université polonaise de Silésie, met en avant la présence d’une dimension visionnaire dans les écrits de Michel par la démonstration d’une approche éco-critique de l’auteur1, mouvement né des années 1990 et tout particulièrement aux Etats-Unis, Canada et Australie.

Les différents thèmes extraits des œuvres de Michel par Katarzyna Gadomska, permettent d’étudier la prose de Michel sous un angle innovant et visionnaire, créant ainsi par ses écrits un univers fantastique militant qui devient un véritable script vert engagé, en faveur de son contenu écologique.

Par la portée éco-centrique de ses textes, Michel stigmatise des comportements humains nocifs sous l’angle écologique2 permettant ainsi d’avertir sur les conséquences néfastes qui peuvent entrainer des catastrophes climatiques.

Par l’imaginaire, il peut aussi naitre un modèle de travail écologique à suivre : inviter les hommes à protéger l’environnement et à prendre la responsabilité de leurs actes.


Vers la Travail de Katarzyna GADOMSKA : Le cycle fantastique de la Montagne Morte de la Vie de Michel Bernanos, approche écocritique, Mme. Katarzyna GADOMSKA, PAN, Journals polish academy of science

Mon Carnet de Route : 12/01/2023 – Etude de Katarzyna Gadomska, approche écologique/critique dans les oeuvres de Michel Bernanos

  1. Definition de Katarzyna Gadomska : L’éco-critique amène une approche centrée sur la terre aux études littéraires. L’approche éco-critrique se propose donc de relire des textes littéraires d’un point de vue particulier, celui de l’environnement _ et ainsi d’en orienter la réception []
  2. Citons la déforestation de la forêt amazonienne dans Le Murmure des Dieux []

Michel Bernanos, La vie est forêt, Libération

Ce texte prenant et marquant – sa fin est de celle qui imprime durablement l’esprit […]

Dans cette course à la vie des deux héros, qui apparait de plus en plus insensée au fur et à mesure des épreuves, se dégage une forme de vérité métaphysique à la fois heureuse et douloureuse.

Frédérique Roussel, Libération, 25/10/2022

Article du 25/10/2022 : Mardi science-fiction, dossier, Michel Bernanos, la vie est forêt, Frédérique Roussel, 25.10.2022

La Montagna Morta della Vita, torna il grande classico weird di Michel Bernanos, Letteratura Horror

Composé en 1963, publié à titre posthume en 1967, le roman se présente dans sa première partie comme une aventure maritime classique, en parfait style hodgsonien, pour ensuite débarquer, avec la découverte d’une terra incognita, la meilleure tradition lovecraftienne, dans une ambiance visionnaire. digne de la célèbre montagne Jodorowski.

Composto nel 1963, pubblicato postumo nel 1967, il romanzo si presenta nella sua prima parte come una classica avventura marinaresca, in perfetto stile hodgsoniano, per poi approdare, con la scoperta di una terra incognita, alla miglior tradizione lovecraftiana, in un’atmosfera visionaria degna della celebre Montagna di Jodorowski.

Article du 15.09.2022 – letteraturahorror.it

Chronique : Un dernier livre avant la fin du monde – La Montagne Morte de la Vie

Une très belle chronique sur la Montagne Morte de la Vie et ils ont déchiré son image à découvrir dans le webzine Un dernier livre avant la fin du monde (undernierlivre.net), dont un extrait ci-après :

« La montagne morte de la vie » ainsi que «  Ils ont déchiré son image… » sont aussi un éloge à la nature, à sa puissance implacable et sa beauté quasiment hypnotique. Michel Bernanos l’enchante, la magnifie et la rend cruelle à la fois, lui donnant une sensation de puissance implacable, remettant ainsi l’Homme à sa place, comme un pion au mieux indésirable, dans ce gigantisme végétal qui parcours les deux textes.

C’est un texte fascinant, où il y a énormément de choses à dire, l’influence de son adolescence au Brésil, sur le texte par exemple, ou encore son écriture faussement simpliste, sans même parler de la puissance symbolique sur toute la dernière partie. Lire le texte de Michel Bernanos c’est plonger dans un univers grandiose, fantastique et cruel à la fois, qui vous prendra aux tripes et restera longtemps gravé dans votre mémoire.

Indéniablement un grand texte, dépassant le cadre du fantastique pour s’inscrire durablement parmi les grandes œuvres littéraires du vingtième siècle.

La Montagna Morta della Vita edito da HYPNOS – Prefazione di Juan Asensio – Postfazione di Michele Mari – Traduzione di Elena Furlan

Questo romanzo mitico di Michel Bernanos è una sintesi sconcertante di diversi generi letterari che trascende.

Il lettore viene portato a bordo di una nave pirata in mezzo al mare, che alla fine rimane bloccata per un periodo interminabile nel bel mezzo del nulla. Il protagonista è un giovane marinaio perso nel mezzo di un vero e proprio incubo quando l’equipaggio, devastato dalla fame e dall’alcool, inizia a guardarsi in modo angosciante.

Continuiamo con una tempesta monumentale, dando vita a un ciclone spaventoso che inghiotte gli ultimi sopravvissuti come se gli inferi li stessero accogliendo. Dalla gola infernale emergono due naufraghi: il giovane marinaio che ci racconta la sua avventura e un vecchio che lo ha protetto.

Ben presto si arenano su un litorale popolato da uomini statuari in mezzo a una fitta vegetazione, tutti situati ai piedi di una montagna di un colore rosso sangue schiacciante e letteralmente personificata. Trasportati da un’unica, misera speranza, partono per scalare questo masso roccioso che li osserva e sembra avere una vita propria.

Questa ascesa sarà il culmine di questo libro che lascia la realtà per proiettarci in un altro mondo.

Michel scrisse La Montagne Morte de la Vie in soli 19 giorni. Alla luce del suo percorso di vita, è innegabile il legame con le ferite dell’anima del dopoguerra.


« Michel Bernanos scrive più come un pittore che come un filosofo. La sua fantasia ha una realtà visiva e colorata estremamente forte. Anche i suoni sono molto importanti. I sensi sono dilatati: come sotto l’effetto di una droga misteriosa, i suoni e le luci raggiungono intensità elevatissime, gli odori sono insopportabili, il contatto con la natura è estremamente percepibile. In questo libro, pubblicato postumo, Michel Bernanos rivela un nuovo scrittore. » Bompiani, Italia

LA MONTAGNE MORTE DE LA VIE – Version Poche – à paraitre au 8 septembre 2022 – Editions de l’Arbre Vengeur

Ce roman mythique de Michel Bernanos est une sidérante synthèse de plusieurs genres littéraires qu’il transcende.

Le lecteur se voit ainsi embarqué en pleine mer à bord d’un bateau pirate in fine bloqué sur un temps interminable au milieu de nul part. Le personnage principal est un jeune mousse perdu au cœur d’un véritable cauchemar quand l’équipage ravagé par la faim et le mauvais alcool commence à se regarder de manière angoissante.

On continue par une tempête monumentale, donnant vie à un cyclone effrayant qui engloutit les derniers survivants comme si les enfers les accueillaient. Deux naufragés ressortiront de la gorge infernale : le jeune mousse qui nous raconte son aventure et un vieux briscard qui l’a protégé.

Les voilà vite échoués sur un rivage peuplé d’hommes statufiés au sein d’une végétation dense, le tout situé au pied d’une montagne de couleur rouge sang écrasante et littéralement personnifiée. Portés par un seul et maigre espoir, ils entreprennent de gravir cette masse rocheuse qui les observe et semble animée d’une vie propre.

Cette ascension constituera l’acmé de ce livre qui sort du réel pour nous projeter dans un autre monde.

Michel rédigeait La Montagne Morte de la Vie en seulement 19 jours. A la lumière de son parcours de vie, un rapprochement avec les blessures de l’âme d’après-guerre est incontestable.


La Montagne morte de la vie est un de ces textes que les amateurs de fantastique se passent presque sous le manteau, comme un trésor précieux qu’il ne faudrait pas abimer. 

Hubert Prolongeau, 2017, Télérama

LE BON ACCUEIL – REVERB : Le Murmure des dieux (Els. VIAENE et Julien GROSSMANN)

Exposition ouverte du 18 février au 12 mars 2022 au BON ACCUEIL à RENNES (35)

Une exposition qui emprunte son titre au Murmure des dieux, par laquelle Monsieur Damien SIMON, directeur artistique du BON ACCUEIL, nous propose de parcourir une partie du chemin traversé par les deux personnages principaux au cœur de la forêt amazonienne.

Pour se faire, les œuvres des artistes Els VIAENE et Julien GROSSMANN accompagnent le visiteur afin de lui permettre de se plonger pleinement au cœur de l’une des plus belles forêts du monde sous ses aspects les plus magiques, comme les plus tragiques.

Tout comme Michel, Els VIAENE et Julien GROSSMANN y dénoncent les ravages engendrés par le colonialisme sur les civilisations indiennes mais également la destruction de la forêt amazonienne permanente et grandissante.

https://bon-accueil.org/

https://www.tourisme-rennes.com/fr/organiser-mon-sejour/evenements/le-murmure-des-dieux/